Socio-anthropologue, je mène des enquêtes sur les changements de comportements. Je travaille en particulier à la mise en relief des freins et leviers au changement et à la définition des besoins qui vont faciliter la mise en place des transitions.
Docteure en socio-anthropologie des sciences et de l’environnement, je me suis spécialisée depuis plusieurs années sur la transition écologique.
J’ai travaillé au début de ma carrière au sein du Réseau Action Climat France.
Après ma thèse, j’ai travaillé pendant cinq avec l’Institut négaWatt, comme responsable du pôle Sciences Humaines, afin d’associer des dimensions de dynamiques de changement et de comportements aux solutions techniques de sobriété, d’efficacité et de renouvelables. J’ai notamment coordonnée le projet de recherche-action RESSORT qui a étudié la possibilité de massification de la rénovation performante des bâtiments, du point de vue des freins et leviers des particuliers, artisans et collectivités territoriales, en lien avec négaWatt et le dispositif Dorémi.

J’ai participé à différents projets de recherche action, autour de l’efficacité énergétique (avec Enertech) ou la mobilité durable (REACTEUR). J’ai ensuite rejoint l’association négaWatt pour participer à un projet de recherche-action européen, pour étudier à travers des enquêtes qualitatives et quantitatives les freins et leviers à la sobriété écologique (Fulfill) en collaboration avec d’autres partenaires français et européens (dont le Fraunhaufer Institute).
J’ai mené des enquêtes en socio-anthropologie pour l’Etat Mauricien, l’AFD et l’ADEME, pour étudier et accompagner les comportements adaptés à l’implémentation du tri des déchets à la source. J’ai accompagné le réseau TEPOS dans une enquête pour évaluer ses perspectives futures.
Ce qui me motive dans ces enquêtes, c’est la recherche des fondements de la motivation et des résistances au changement de comportement, afin de trouver les besoins profonds qui vont permettre de mieux comprendre et accompagner les dynamiques de transition. J’aime particulièrement prendre le temps de questionner et analyser ce que dévoilent les mots et les comportements, quels sont les enjeux, les blocages qui se dégagent et qui peuvent devenir des leviers. J’apprécie particulièrement de dégager des profils de personnes selon leurs spécificités et leurs degrés d’engagement dans le changement.

Pour mes enquêtes, j’utilise deux outils après une première phase de revue de littérature : l’entretien semi-directif et le questionnaire. Le premier est un entretien qualitatif, avec un guide d’entretien, contenant des thèmes ou des questions, permettant à la personne de s’exprimer librement et d’adapter le fil de l’échange. Il implique d’identifier ce que l’on cherche à comprendre, mais il peut aussi permettre de définir ce que l’on cherche à explorer, notamment comme une préparation au questionnaire.
Dans ce type d’entretiens, les questions sont de préférence ouvertes, avec des relances et reformulations. Le déroulé et la cohérence du guide d’entretien sont testés avec des entretiens préliminaire. Le questionnaire va être diffusé à un plus grand nombre. C’est une méthode quantitative visant à recueillir des données chiffrées. Les deux approches qualitatives et quantitatives ont toutes deux leurs avantages et inconvénients, c’est pourquoi elles se complètent bien.


